dimanche 15 mai 2011

Marche de nuit, le 11 juin, à 20h




Détruisons ces nuits qui font de nous des proies. Ces nuits qui révèlent que nous sommes traitées le jour comme un vivier à piller, à faire plier et à exploiter.

Brisons l’isolement en reprenant ensemble la rue, nous qu’on tente de classer : voilées/non voilées, mères/sans enfants, putes et pas putes, blanches ou non blanches, lesbiennes, hétéros ou bi, avec ou sans papiers, solvables ou précaires, belles ou moches.

Au quotidien, nous sommes régies par des figures imposées, seuls horizons valorisants : couple, famille, travail. Mais le soleil se couche à l’horizon !

Cette nuit, le 11 juin, nous piétinerons de toutes nos singularités les rôles que nous imposent la famille, le couple, l’état, le patriarcat, le capitalisme.

Nous marcherons en non mixité pour défoncer nous-même les portes sans attendre qu’on nous les ouvre, pour nous sentir libres et pour nous approprier la nuit. Nous ne voulons plus d’une laisse quelle qu’en soit la longueur.

Notre autonomie, nous l’inventons et la construisons seulEs, ensemble.


FEMINISTES trans, lesbiennes, femmes, filles, faisons de la rue le lieu de nos rages collectives !


départ de la marche à 20h, devant l’hôpital Tenon, métro Gambetta ou Pelleport

vendredi 4 mars 2011


LE 8 MARS,

NI COMMÉMORATION, NI HOMMAGE :
NOUS CONTINUONS LA LUTTE

Depuis quelques temps la défense de « la » femme sert à tout et n’importe quoi, et notamment à justifier des comportements racistes. Les récentes lois votées sur l’interdiction du voile (à l’école en 2004, intégral en 2010) sont mises en place au nom des femmes. Elles ont pour conséquences de nous diviser. Ce sont d’énièmes lois racistes qui fabriquent la catégorie de l’« Autre », les soi-disant mal-civilisé(e)s, rétif(ve)s à l’intégration, celles et ceux que l’on désigne comme étant les ennemi(e)s de la république. Le sexisme n’est pas le monopole d’une catégorie de la population, le sexisme est ici, dans la rue, à la maison, au travail, à l’école, entre ami(e)s, camarades. C’est un système, une économie.

De nombreux débats ont libérés les paroles racistes. Dans le même temps, il s’agit de nous faire croire que le sexisme est repoussé dans les « quartiers sensibles », alors même que c’est toute la société qui est structurée autour du sexisme ordinaire.

Oui, il y a des violences dans les cités comme il y en a dans les entreprises du CAC 40. Oui, certaines femmes qui portent le voile ne le choisissent pas comme d’autres se voit imposer le port de talons hauts dans les séances de relooking de Pôle Emploi.

Notre société impose à toutes. En plus du racisme légal, des lois nient et clandestinisent toujours plus les prostituées. L’anonymat de l’accouchement sous X a été remis en cause en début d’année, dans le cadre d’une décision de justice. Le droit à l’avortement est menacé par la fermeture des centres IVG.

« La » femme n’existe pas et nous ne voulons pas de législation d’exception. C’est déjà bien assez d’être administrées par le code civil. Pourquoi faire des lois spécifiques contre les femmes ?

« Sois belle, tais-toi, rhabille-toi, enlève ton voile, sois douce », quels que soient les modes d’existence que l’on nous impose par la violence, subie ou intégrée, visible ou invisible, nous continuerons à les déborder. Le temps de la lutte ne se réduit pas à un jour par an. C’est une lutte quotidienne et collective. Nous devons nous organiser ensemble, car nous avons un but commun : éliminer le sexisme qui nous opprime.


jeudi 20 janvier 2011

RASSEMBLEMENT CONTRE LA MANIFESTATION PRO-VIE
DIMANCHE 23 JANVIER 2011
14H30 MÉTRO OBERKAMPF




Qui sont les « pro-vie » ?


Les pro-vie sont nés de l'opposition à la loi Veil légalisant l'avortement en 1975. Catholiques intégristes, d’extrême droite ou bien réactionnaires de tous bords, ils réclament l’abolition du droit à l’avortement et se posent en défenseur des embryons et des fœtus.
Dans les cliniques et les centres IVG, ils culpabilisent les femmes qui viennent chercher de l’aide pour avorter voire essayent d’empêcher des avortements. Ils sont influents dans les milieux politiques de la droite au pouvoir actuellement : l’accès à l’avortement est constamment fragilisé par la diminution des financements et la fermeture de centres IVG.


Pourquoi nous devons lutter aujourd’hui ?


Parce que toutes les femmes ont droit à disposer de leur corps et de leur vie, sans qu'aucune autorité extérieur n'intervienne.
Parce que l’avortement dans de bonnes conditions ne doit pas devenir un privilège réservé à celles qui ont les moyens de se payer une clinique privée.
Parce que nous pensons  que notre vie est ailleurs que dans la procréation et la maternité.

A ceux qui pensent qu’avec les moyens de contraception nous ne devrions plus avoir besoin de recourir à l’avortement nous proposons que les hommes se chargent aussi du poids financier et de la contrainte physique que représente la contraception.

Aujourd’hui, nous avons le droit d’avorter, cependant le soutien moral est faible par rapport aux pressions qu’exercent la famille et la société qui tentent de nous imposer la maternité comme un passage obligé pour être « une femme accomplie ». De plus, il ne s’agit pas seulement d’élever un enfant mais surtout de s’accoupler avec un homme, d’être enceinte et d’accoucher : inutile de préciser qu’un couple de lesbiennes qui aurait le droit d’adopter ne serait pas considérées comme des « femmes accomplies » parce qu’elles auraient un enfant.


Ce mélange de catholiques intégristes et de réactionnaires ne manifestent pas seulement pour défendre des embryons, ils perpétuent ainsi la défense du modèle familial blanc, hétérosexuel, patriarcal, celui qui a toute sa place dans le système capitaliste, vecteur d’oppression pour toutes celles qui tentent de s’en libérer ou qui en sont exclues.